Face au radicalisme religieux, que peut le droit ? Quels nouveaux moyens fournissent les lois dont le récent texte sur le séparatisme ? De quelles marges de manœuvre disposent les administrations, le monde de l’éducation, les entreprises et les institutions judiciaires ? Ces questions peinent à recevoir des réponses à la fois lisibles et faciles d’accès face à un sujet brouillé par les seuls discours sur la laïcité.
Or des exactions théocratiques continuent de susciter de fortes interrogations dans nos démocraties menacées alors que par ses répliques le radicalisme religieux altère dangereusement le vivre-ensemble.
Alain Garay et Philippe Coursier se saisissent de ce problème central, d’une brûlante actualité, à quelques semaines des JO de Paris, avec la toute récente mise en cause par la Cour des comptes du Comité interministériel de prévention de la radicalisation. Ils montrent comment Droit et Justice tentent de faire face aux formes hétérogènes du radicalisme religieux dont le terrorisme n’est que l’une de ses manifestations, du djihadisme aux abus sexuels et aux dérives sectaires.
S’appuyant sur leur expertise et leur expérience de terrain, ils présentent des analyses sur le large éventail des réponses juridiques. Ils exposent aussi des recommandations pour répondre aux ennemis des libertés démocratiques au-delà des controverses sans fin liées aux définitions (extrémisme, fondamentalisme, séparatisme, etc.).
Faisant intervenir, sous forme de dix « grands témoignages, des haut fonctionnaire, avocat, religieux, professeur, magistrat, sociologue, politologue, ensemble ils disent ce qui peut et ce qui doit être fait pour que force reste à l’État de droit.
Préfacé par Didier Leschi, directeur de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration et ancien chef du Bureau central des cultes (ministère de l’Intérieur), l’ouvrage rend public les dix « Grands témoignages » de Basile Ader, Béatrice Brugère, Pierre Conesa, Éric Delesalle, Phillipe Galli, Chems-edine Hafiz, Yves Mayaud, Isabelle de Mecquenem- Dominique Schnapper, Elyamine Settoul et Philippe Vivien.